Portrait de Gwenvaël LELIÈVRE, directeur technique de la Protection Civile 35
Secourir, Aider, Former : voici les 3 grandes missions de La Protection Civile. Avec plus de 32 000 bénévoles au sein de 98 APDC, cet organisme est un des plus importants à être agréé de Sécurité Civile. En contact direct avec les Sapeurs-Pompiers, le Samu et le Ministère de l’Intérieur, une de leur mission principale est d'intervenir en cas de crise afin d’assurer la protection et l’assistance de la population.
“On est toujours surpris de voir la capacité des bénévoles à s’adapter, à proposer constamment des nouvelles solutions ! Malgré que ce soit du bénévolat, on arrive à réaliser des choses assez incroyables...”
Avec leurs moyens humains et logistiques, les équipes sont déployées lors de catastrophes naturelles et autres opérations de secours mais également pour la mise en place de DPS (Dispositifs Prévisionnels de Secours) lors de grands événements. Dans l’objectif d'apporter un soutien aux plus démunis, ils agissent également lors de maraudes régulières, notamment durant le Plan Grand Froid en redistribuant des denrées alimentaires et vêtements chauds aux personnes dans le besoin. Avec plus de 80 000 formés chaque année, cette association souhaite transmettre et partager les gestes de premiers secours à des personnes de tout âge et de tout horizon.
“C’est beaucoup d’humanité, c’est riche en expérience et c’est quelque chose qui permet de se construire aussi soi-même.”
Depuis 8 ans, Gwenvael Lelièvre compte parmi les membres de la Protection Civile d'Ille-et-Vilaine. Partageant les valeurs de l’association, il nous raconte sa passion pour le secourisme et les missions quotidiennes qu’il accomplit en équipe.
La Protection Civile d’Ille-et-Vilaine
Si vous deviez nous présenter l’association en quelques mots ?
La Protection Civile d’Ille-et-Vilaine fait partie de la Fédération Nationale de Protection Civile donc c’est une association agréée par la Sécurité Civile et reconnue d’utilité publique. Ses missions sont globalement celles qui résument notre slogan : Aider, Former, Secourir, aussi bien au quotidien qu’en temps de crise.
Quelles sont les deux missions principales de l’APDC 35 ?
Nos deux missions les plus importantes concernent surtout les postes de secours, les participations et les opérations de secours. Nous assistons aussi la population en cas de crise, lors de catastrophes climatiques et plus récemment, nous les accompagnons dans le cadre de la lutte anti-Covid.
Sur quels sujets travaillez-vous actuellement ?
On a beaucoup travaillé avec nos bénévoles sur le sujet Covid-19. Quand cette pandémie est arrivée, on a eu plein de nouvelles missions auxquelles on n’avait jamais participé, auxquelles on ne s'était jamais vraiment préparés finalement...
Ça a surpris beaucoup de monde. Il a fallu répondre de manière très rapide aux demandes qu’on avait auprès des institutions et des autorités. Ça a été une grosse part de travail pour toute l’équipe, aussi bien logistique que pour nos collègues de l’équipe opérationnelle afin de répondre à tous ces besoins.
Aujourd’hui on travaille encore auprès des autorités, notamment l’ARS, dans le cadre du dépistage contre la Covid-19. On a des équipes de médiateurs de la lutte anti-Covid qui sont à disposition de l’ARS pour permettre de dépister la population lors de clusters par exemple.
Sa vocation et ses missions
Pourquoi avez-vous choisi de vous engager dans le secourisme ?
Ça va faire 8 ans maintenant que je suis rentré à la Protection Civile. En arrivant au lycée, je voulais m’engager, m’investir et j’ai trouvé cette association qui m’a beaucoup plu. J’étais très intéressé par le secourisme. Au fur et à mesure, je suis resté et j’ai évolué au sein de la structure jusqu'à en être aujourd’hui le "directeur technique" (responsable logistique). Je m’occupe de tout l’appui logistique et matériel de l’association.
Qu’aimez-vous le plus dans la Protection Civile ?
J'aime beaucoup ses valeurs, les missions qu’elle peut nous offrir et la représentation de l’association en elle-même. C’est une très belle association !
Comment arrivez-vous à jongler entre votre travail et votre engagement de secouriste ?
C’est le plus difficile… Je suis infirmier de profession donc j’ai déjà des horaires compliquées qui demandent du temps : travail de nuit, un week-end sur deux… Avec l’association, j’ai la chance d’avoir des disponibilités du lundi au vendredi donc ça me permet de pouvoir m’investir en semaine. C’est un juste équilibre à trouver entre sa vie professionnelle, familiale et l’association.
Combien de temps cela vous prend par semaine ?
Ça dépend surtout des périodes, il y en a avec plus ou moins d’activités. Par exemple, la fin d’année est une période plutôt calme pour nous. En moyenne, l’association peut me prendre facilement 4 à 6 heures par semaine.
Qu'aimez-vous le plus dans cet engagement ?
Le travail en équipe et le bénévolat en lui-même. On est toujours surpris de voir la capacité des bénévoles à s’adapter, à proposer des choses constamment ! Malgré que ce soit du bénévolat, on arrive à réaliser des choses assez incroyables... On l’a surtout vu pendant l’émission Covid durant laquelle nous nous sommes dépassés. On a réussi à répondre à beaucoup de choses, dans un contexte où il fallait de toute manière avoir un niveau d'exigence"professionnel".
Ce que j’aime vraiment c’est le travail en équipe puisqu’on a des personnes qui proviennent de différents horizons : des étudiants, des professionnels du milieu médical, des fonctionnaires... mais aussi de tout âge avec des jeunes et des moins jeunes. C’est ce qui fait la richesse de l’association et c’est ça que j’aime beaucoup.
Quel conseil pourriez-vous donner à une personne intéressée pour intégrer une association de secourisme ?
Si il a envie d’expérience, d’être à proximité de la population, de s'engager avec des valeurs fortes, ça peut être une très bonne solution de venir à la Protection Civile car l’association propose un grand panel de missions, aussi bien sur du secours à personne que de l’aide à la population.
Ce sont vraiment des missions très variées et enrichissantes au niveau personnel : maraudes sociales, évacuation des populations en cas d’inondation, montage d’hébergements d’urgence, mais aussi formation de la population aux premiers secours, etc.
Qu'aimeriez-vous faire de plus avec cette association ?
Nous sommes déjà partis sur des missions à l’international, à Haïti notamment lors des tremblements de terre. Concernant l’association en elle-même, notre mission est de continuer à avancer en la faisant évoluer et de la préparer à répondre aux besoins de demain. On réfléchit donc à l’organisation qu’on aura dans le futur ,aussi bien sur l’aspect opérationnel que matériel.
Ses souvenirs
Pouvez-vous nous évoquer votre plus bel accomplissement avec la Protection Civile ?
Une des missions qui m’aura marqué et pour laquelle on est tous fiers je pense, c’est notre participation aux missions Chardon : le transfert des patients en réanimation lors de la période de Covid-19. On avait accompagné le SAMU et les autorités préfectorales à transférer les patients de Paris vers les départements bretons en mettant à disposition des ambulances et du personnel pour extraire les malades des trains.
On ne connaissait absolument pas ces missions, c’était de l’inédit pour nous ! On a réussi à construire en seulement trois jours une mobilisation importante de la part des équipes et des bénévoles. Il a fallu que tout le monde s’organise en pleine semaine pour intervenir en même temps. C’est une mission dont on peut être très fiers étant donné qu’on est tous bénévoles, ce fut assez incroyable.
Vous êtes vous déjà sentis en danger ?
Non, jamais. On a un aspect très important au sein de l’association : la sécurité. Sur toutes les missions auxquelles on participe, on insiste vraiment sur ce point auprès des équipes. On leur demande toujours d’être vigilant, que ce soit sur la route, sur un poste de secours ou dans le cadre d'une mission d'assistance (inondations, tempêtes, etc.). Ne jamais se laisser entrainer par la routine.
On essaye de protéger au maximum nos bénévoles avec du matériel et des équipements de protection individuels donc je ne me suis jamais senti en insécurité. Pour éviter la fatigue et la routine, on assure des rotations, même sur des postes de secours et lorsqu’on a besoin de faire intervenir les forces de l’ordre, on leur dit de ne pas hésiter à les contacter. Si nécessaire, on demande aussi à des secours spécialisés d’intervenir car ils disposent de moyens beaucoup plus adaptés pour certaines missions.
Son expérience FUGU
Qu’utilisiez-vous avant les tentes FUGU ?
On utilisait des tentes "parapluie" qu’on dépliait avec une armature métallique puis on devait y installer le toit et les côtés en toile. Aujourd’hui, grâce au soutien de l'ARS Bretagne nous avons à disposition des tentes FUGU pour nos missions de lutte anti-Covid.
Lors de quels types d’interventions avez-vous utilisé nos tentes ?
On les utilise surtout pour les missions de dépistage qui sont en cours et qui ne sont pas terminées. On sait que l’épidémie de Covid évolue et qu’on peut avoir de nouvelles missions à la demande de l’ARS Bretagne donc on garde toujours les tentes FUGU avec nous.
Nous avons mis en place jusqu'à trois unités mobiles de dépistage qui intervenaient sur le département à la demande des autorités, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire. Chaque unité disposait de 2 tentes FUGU avec des pompes manuelles et électriques.
Quelles options avez-vous le plus apprécié sur la tente ?
Ce qu’on a beaucoup apprécié, c’est le fait que les tentes soient à air captif et qu’on puisse les monter plus facilement. Elles sont beaucoup plus légères que les tentes parapluie car il n’y a pas d’armature métallique et au niveau sécuritaire, c’est beaucoup plus adapté pour nos missions (moins lourdes à charger/décharger, ça compte quand il faut chaque jour faire une à deux installations).
On a également bien aimé les jonctions entre chaque tente car on a l'impression qu’elles optimisent l’espace à l’intérieur. On n'avait pas cette sensation avec nos anciennes jonctions… Celles de FUGU sont beaucoup plus solides et modulables donc c’est intéressant pour configurer une structure composée de plusieurs tentes en fonction des besoins. Elles ont également une rapidité de démontage qui nous est très agréable. Un des autres points positifs, c’est la capacité de rangement car elles se transportent dans un gros sac à dos qui facilite le transport sur les "derniers" mètres.
Avez-vous noté une amélioration dans vos interventions grâce à l’utilisation de nos tentes ?
Ces tentes sont beaucoup plus faciles à monter et à démonter. Elles ont une facilité de modularité qui est assez incroyable pour nous, de par les jonctions notamment et ça nous permet de monter des structures qui sont plus ou moins complexes tout en zonant nos espaces de travail.
Par exemple, quand on doit aller dépister des clusters, on doit avoir plusieurs zones de travail : la partie administrative, la partie de prélèvement et la partie d’attente des résultats. Les tentes nous permettent de déterminer chaque zone et de les rendre distinct, aussi bien pour le public qui arrive que pour nos médiateurs. C’est vraiment très intéressant pour déterminer les parties dans lesquelles ils doivent travailler.
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Fondé en 2011, FUGU® est spécialisé en Structures Nomades & Architectures Innovantes pour l’événementiel et l’hôtellerie